Des deux portes fermées conduisant aux salles de Juraplatz se fait entendre un orage furieux.
Depuis le jour de chacune s’écoulent des filets d’un liquide grumeleux et diaphane, formant deux ruisselets s’écoulant paresseusement vers les avaloirs des trottoirs.
Au travers de la vitrine centrale, aux verres maculés des taches blanchâtres séchées du même liquide, on peut lire « STURM » écrit par un néon clignotant au rythme du tonnerre.
STURM, en allemand, désigne tout à la fois une tempête (comme dans « Ich fühle mich wie im Sturm der Leidenschaften zerrissen.*») et un assaut (comme dans « Sturmbannführer »).
L’exposition s’accompagne de la vente de goodies: un flacon contenant le même liquide que celui utilisé pour l’installation.

* « Qui laisse la tempête faire rage de passions ? »
Goethe, Faust